samedi 4 janvier 2014

Un rite de passage


 Le tatouage tribal moderne s’inspire grandement des modèles traditionnels des peuples indigènes de Bornéo, d’Indonésie, du Pacifique sud et du nord-ouest de l’Amérique du Nord.


Ces graphismes aux traits épais, qui fascinèrent le capitaine James Cook et ses hommes au dix-huitième siècle, ont relancé la mode du tatouage en Europe de l’Ouest et n’ont rien perdu de leur influence aujourd’hui.

Les tatouages tribaux marquant autrefois les individus, hommes et femmes, faisaient parti d'un rite de passage très élaboré, de l'adolescence vers l'âge adulte.
Les motifs eux-mêmes étaient des symboles importants de chaque culture, groupe tribale ou communauté.  Souvent des symboles totems et d'esprits animaux, devenu aussi populaire chez les occidentaux.

Utilisé comme rite de passage, l’art corporel montre des distinctions et différences nettes entre les deux sexes. Les jeunes femmes sont généralement tatouées de marques qui, dans leur culture, soulignent la beauté et célèbre la fertilité. Les décorations elles-mêmes sont souvent localisées sur les zones érogènes comme les cuisse, les fesses, l’abdomen ou les seins.

Contrairement aux femmes, chez qui le passage à l'âge adulte est marqué par une transformation physiologique, définir le moment où un garçon devient un homme est plus difficile.
L'utilisation du tatouage, en tant que cérémonie faisant intervenir la douleur et le sang, offrait une solution intéressante.

L'initiation, servant de rite de passage pour les jeunes hommes, leur inculque les vertus et les valeurs que la communauté respecte chez les hommes tels le courage, la force de supporter la douleur et la souffrance stoïquement, qui sont des signes qu'ils seront de bons guerriers, aptes à protéger leur tribu du danger. Cette initiation fournit également l'identification en tant que membre adulte de la communauté.



Dans les cultures où l'art est un passage obligé, la position des individus au sein de la tribu est un problème vite résolu grâce aux tatouages.
Dans les cultures urbaines, contemporaines, où la ligne de démarcation entre enfance et âge adulte se fait de plus en plus floue, et où la société n'offre généralement aux jeunes aucun rite de passage, certains prennent ces choses en mains.


Il n'est pas rare que des groupes d'individus, qu'ils soient amis, membres d'un même club ou d'un même groupe communautaire ou religieux, orner leurs corps de tatouages ayant le même dessin ou des symboles similaires.

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